Collectif de Défense de l'École RPI Cieux-Javerdat

le 3 mars  

Un journaliste de Kaolin FM est venu interviewer les organisateurs

Réunion avec Inspecteur académique de circonscription

Monsieur Giraud, Inspecteur académique de circonscription s'est rendu à l'école de Cieux pour rencontrer les parents d'élèves, une délégation du collectif de défense de l'école, les élus présents au rassemblement contre la fermeture à Cieux de la classe du RPI Cieux-Javerdat (M. Lebraud et Mme. Dardilhac, M. Allard et Mme Tuyeras), trois DDEN (Délégués Départementaux de l'Education Nationale) du secteur.

Rassemblement

Ce lundi, une délégation du Collectif de Défense de l'École RPI Cieux-Javerdat va remettre à l'Inspection académique 600 signatures de la pétition s'élevant contre la fermeture d'une classe au RPI Cieux-Javerdat. La semaine passée en informations et communications, lettres adressées aux élus locaux et à l'Inspecteur d'académie s'est soldée par l'appui de Pierre Allard et Sylvie Tuyeras, conseillers départementaux du canton de Saint-Junien dont dépend Javerdat, le vote d'une motion contre la fermeture par le conseil communautaire de la communauté de communes du Haut-Limousin dont dépend Cieux, l'invitation à une rencontre des conseillers départementaux Martine Fredaigue-Poupon et Stéphane Veyriras du canton de Bellac dont Cieux fait parti. Cela venant appuyer la première démarche des maires de Cieux et Javerdat Claude Lebraud et Annie Dardilhac.

Le collectif a aussi obtenu une réunion avec l'inspecteur académique de circonscription M. Giraud. Cette réunion s'est tenue jeudi à 16 heures à l'école de Cieux avec une importante délégation du collectif, les maires de communes, la présence de trois DDEN du secteur et la venue des conseillers départementaux de Saint-Junien. M. Giraud s'est efforcé de justifier la programmation de la fermeture s'appuyant sur un effectif remonté en novembre de 153 élèves pour la prochaine rentrée, corrigé à 147 alors qu'il a bien pris soin de dire que ni les directeurs d'école, ni les maires n'avaient la pratique de surévaluer les effectifs. Évidemment une telle prévision conduit à une moyenne de 24,5 élèves par classe inférieure à 25, seuil pour la fermeture d'une classe. Rappelons que c'est la situation actuelle avec 171 élèves et 7 classes. Mais avec l'effectif réaliste de 159 élèves en prévision pour la prochaine rentrée cette moyenne serait de 26,50 après la suppression d'une classe et pas encore au seuil de 27 pour que la fermeture ne soit pas validée ! Plusieurs intervenants ont contesté une correction éliminant 4% des effectifs prévisionnels de novembre et ne tenant pas compte des dernières données remontées par les maires. La méthode, justifiée au nom de l'équité, qui consiste à pouvoir fermer une classe plus facilement que l'Inspection académique peut l'ouvrir n'a pas convaincue. D'autant plus que M. Giraud, en appelant à son passé d'enseignant et de ses connaissances pédagogiques, a défendu que la passage d'une classe de simple niveau à 24 à une classe à double niveau à plus de 26 n'est pas un obstacle à un enseignement de qualité ! Il lui a été opposé les études Pisa et de l'OCDE classant la France parmi les pays où l'encadrement en école élémentaire est l'un des plus faibles et où sans surprise la réussite scolaire n'est pas au rendez-vous. Il a reconnu malgré tout que la Haute-Vienne se trouve encore en queue de peloton pour le nombre d'élèves par classe dans le classement par département, n'a pas pu contester le non remplacement d'un enseignant absent cette année. Cette situation plaide pour la maintien des 7 classes sur le RPI, d'autant plus que, ainsi que l'a rappelé Mme Dardilhac la municipalité paye sur ses deniers des devoirs relevant de l'Éducation Nationale comme l'éveil musical. Une parente d'élève a expliqué de façon détaillée que tous les efforts entrepris pour la scolarisation des tous petits seraient réduits à néant par la fermeture alors que dans une ZRR (Zone de Revitalisation Rurale) la scolarisation des toutes petites sections est reconnue comme facteur de meilleure réussite scolaire. La fermeture d'une classe mettrait à mal les besoins spécifiques des élèves handicapés, des élèves au parcours scolaire chaotique. La réforme scolaire instaurant un lien entre le CM2 et la 6ème (3ème cycle) quels seront les moyens pour que l'enseignant travaille avec le collège de Saint-Junien et celui de Nantiat ? Bien d'autres arguments ont été défendus : le déclin de l'école est un mauvais signe pour l'installation de jeunes avec des enfants, pour les commerces et les emplois locaux.

Les parents d'élèves du RPI et les habitants de Cieux et Javerdat pourront signer la pétition jusqu'en mai car en effet M. Giraud a convenu que le dossier serait réexaminé à cette date avec tous les intéressés, parents d'élèves du RPI, élus et collectif. Nous demandons que toutes les personnes refusant cette fermeture de classe restent mobilisées et travaillent dans le collectif pour étoffer les arguments, les effectifs et autres, qui seront présentés au réexamen de la situation.